« Né du vin », Jean Lenoir naquit en Côte d’Or le 23 septembre 1937, « le jour des vendanges » aimait-il rappeler. Bourguignon depuis dix générations, son accent et son goût du vin témoignaient de cette identité. Il connût son premier coup de foudre avec un Chassagne-Montrachet débouché pour ses 18 ans et qui resta toute sa vie son cru préféré. De ses amours précoces il ne fit pas tout de suite un métier. Éducateur puis animateur culturel, une découverte, beaucoup de passion et d’énergie lui donnèrent le courage de changer de vie professionnelle à quarante ans passés pour que son idée d’un Nez prit forme.
Jean Lenoir décide d’introduire le goût et l’odorat dans la Maison de la Culture de Chalon-sur-Saône dont il est le Directeur adjoint. Il suit à Beaune, au cœur de la Bourgogne viticole, les cours de l’œnologue et chercheur Max Léglise, l’un des initiateurs de l’analyse sensorielle. Il prend alors conscience de la diversité et de la richesse des parfums du vin, comme de la difficulté à les identifier.
Jean Lenoir lance un cycle d’initiation à la dégustation des vins, devenant le premier à faire entrer le précieux nectar dans un établissement culturel comme une œuvre d’art, au même titre que la musique ou la peinture.
Jean Lenoir obtient son diplôme de technicien-œnologue à la Faculté des Sciences de Dijon. Une valise-objet avec 120 arômes lui sert à animer des stages de découverte dans la France entière. Partout, il rencontre un succès fou.
Les 1 000 premiers exemplaires du Nez du Vin 54 arômes sont vendus en souscription. Ouvrage unique fait d’écrits et d’odeurs, il suscite d’emblée la surprise et l’admiration de tous, spécialistes et amateurs du monde entier. Au cours de cette décennie paraissent les traductions en anglais, en allemand, en italien, en espagnol ou encore en japonais !
En mai, Jean Lenoir est invité en Colombie par la Federación National de Cafeteros de Colombia (FNCC). L’union des producteurs de café colombiens est convaincue de la nécessité de créer un outil similaire au Nez du Vin pour défendre les qualités olfactives du café.
Les travaux de recherche sont lancés. Ils aboutissent au lancement du Nez du Café 36 arômes en Colombie en octobre de l’année suivante. Le coffret est immédiatement édité en quatre langues (français, espagnol, anglais et allemand).
Les défauts du vin 12 arômes, jusqu’à présent compris dans Le Nez du Vin 54 arômes, font l’objet d’un coffret à part entière.
Sortie du Nez de l’Armagnac 12 arômes avec la collaboration d’Hubert Richard et du Bureau National Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA).
Cette année voit l’aboutissement d’un projet qui a connu un long et méticuleux vieillissement. Le Nez du Whisky 54 arômes propose des gammes multiples pour découvrir et apprendre à déguster les whiskies du monde.
L’atelier de fabrication des Éditions Jean Lenoir se déplace de quelques kilomètres pour s’installer dans des locaux flambant neufs à Cassis. Nichés dans les collines de l’arrière-pays provençal, ils se trouvent à quelques encablures de la Méditerranée, entre les calanques et le cap Canaille, la plus haute falaise maritime d’Europe.
Pour leurs 40 ans, les Éditions Jean Lenoir publient deux nouveaux ouvrages.
Le Nez du Vin Le fût de chêne 12 arômes, dont la première version a paru en 2004, se pare d’un nouvel écrin vert éclatant. Entièrement mis à jour, le livre, les fiches et la sélection aromatique s’appuient sur les découvertes les plus récentes en histoire, en sylviculture ou encore en chimie.
Le Nez du Bourbon 12 arômes raconte en mots et en odeurs le plus célèbre des whiskeys américains.
Au décès de Jean Lenoir, sa fille Viva Lenoir, engagée au sein des Éditions depuis 2014, prend le relais avec la même passion et la même ambition : ouvrir au plus grand nombre le monde merveilleux des odeurs, indispensables à l’appréciation de ce que nous buvons et sources d’émotions et de plaisir.
Le Nez du Café est entièrement réactualisé, en partenariat avec le World Coffee Research (WCR). La sélection aromatique passe de 36 à 60 arômes. Le contenu éditorial est entièrement ré-écrit en tenant compte des dernières recherches sur le génome, les traitements post-récolte et la torréfaction du café.